En 1350 Jean II le bon succède à Philippe VI et les hostilités reprennent en1351 au gré de campagnes sporadiques. Mais c’est surtout une guerre de raids faite de pillage et de rapines telle la chevauchée du Prince Noir (fils aîné du roi Edouard III) en Languedoc en 1355. Du coté anglais elle sera qualifiée de « fructueuse chevauchée »
Le Prince Noir entreprend une nouvelle chevauchée vers le nord qui aboutira au désastre de Poitiers où l’archerie anglaise décimera la fine fleur de la chevalerie française. Jean le bon est fait prisonnier et conduit à Londres en avril 1357. Les campagnes sont en proie aux bandes de routiers libérés par la trêve conclue avec l’Angleterre en 1357.
En 1359, Jean le bon en captivité, signe un traité cédant aux anglais la moitié de la France. La rançon était fixée à 4 millions d’écu d’or.
En 1360 le traité de Brétigny donne à l’Angleterre un sud-ouest très étendu en toute souveraineté, et Edouard III renonce à la couronne française. Cependant les traités ne seront jamais échangés. Les territoires cédés étaient dans le Sud-Ouest la Guyenne, le Poitou, la Saintonge, l’Agenais, le Périgord, le Limousin, le Quercy, le Rouergue ainsi que dans le Nord Calais et son territoire.
Le traité ne libère pas la France des gens d’armes car les armées des deux souverains sont en grande partie composées de mercenaires pour qui la guerre est leur gagne pain. Ces bandes de brigands où le rustre côtoie le bâtard de grande maison et le pauvre gentilhomme sont des professionnels de la guerre et ne s’embarrassent pas des règles de chevaleries. Comme ils ne reçoivent plus de solde, ils opèrent pour leur compte. Pillages, meurtres, viols, incendies, destruction des récoltes sont autant de moyens d’intimidations pour extorquer une rançon aux villages, aux bourgs, aux abbayes.
Au lendemain du traité de Brétigny, plusieurs de ces bandes composées de capitaines de toutes nations, anglais, gascons, espagnols, navarrais, allemands, écossais, se rassemblent sur le plateau bourguignon pour former la « Grande Compagnie » et pille la région au sud de Lyon sans que les troupes du roi aient réussies à les arrêter. Elle se disperse ensuite, et les bandes vont déferler vers Avignon et vers le centre. Comme la peste le fléau des routiers devient endémique.
En 1361, ces bandes sont signalées à St Afrique, à Vabres. Ils s’emparent de Rebourguil, de Mélac, d’Espalion d’où on ne parvient à les chasser qu’avec de l’argent.