L’hiver 1368, la guerre reprend, Edouard III reprend le titre de roi de France et Charles V confisque l’Aquitaine. Après les premiers succès français obtenus par Jean d’Armagnac, près de 900 places, villes ou châteaux se déclarent pour la france. La Roquevalsergue, place forte qui commande l’est du Rouergue est prise en 1369. Cette place fut démolie par Louis XIII en 1626. La même année, le comte de Vendôme et de Castres prend Roquecézière, puis mène ses troupes dans le Camarès. Apprenant que le comte de Vendôme est dans le Camarès, le sénéchal du Rouergue, Thomas Wetenhale sortit de Millau et lui livra bataille dans la plaine de Montlaur. Il fut mortellement blessé et mourut dans la maison du seigneur de Montlaur. Le comte de Vendôme fut récompensé de son dévouement et Charles V lui donna Roquecézière et St Affrique.
La ville de Millau restait fidèle aux anglais peut-être en raison du respect des engagements sacrés pris avec le roi d’Angleterre, mais aussi peut-être en raison des nombreuses marques d’intérêts que lui avait témoigné la cour d’Aquitaine. Le clergé est partagé, l’évêque de Rodez avait secrètement embrassé le parti français, alors que l’évêque de Vabres était partisan de l’Angleterre avec une garnison anglaise installée à St Izaire, demeure du prélat.
En 1371, le Prince Noir malade, repartit en Angleterre où il mourut en1376 quelques mois avant son père. Malgré la défense anglaise, les places tomberont les unes après les autres. La stratégie française avait changée en n’engageant plus de bataille rangée sauf en position de force à cinq contre deux et faire le vide devant l’ennemi en prenant appui sur des forteresses entretenues. Alors les chevauchées anglaises ne déboucheront que sur des résultats militaires inexistants.
En 1390 le sénéchal du Rouergue convoque les états à Villefranche pour répartir l’impôt pour le rachat des dernières places fortes tenues par les anglais ou leurs routiers.